GR20 de Petra Piana à Conca

Bricomap

Etape 10 : de la gare de Vizzavona au refuge de Capanelle

  • 935 m de dénivelé positif, 314 m de négatif
  • 4h45 de marche à notre rythme (5h15 selon le guide de la FFR)

Deuxième partie de notre itinéraire après les étapes du Nord, voici les étapes du sud.

Attention, le refuge de Capanelle (gîte U Fougone) ne se réservait pas sur internet par le biais du PNRC quand nous nous en sommes occupés. Il a fallu appeler directement, et prévoir le paiement de la demi-pension à notre arrivée (39 € par personne).

 

L'étape commence par un long sentier forestier qui s'élève petit à petit sans forcer pendant environ 2h jusqu'au col de Palmente. S'ensuit une petite traverse plate à moitié dans la forêt, à moitié à découvert danses cailloux, avec traversées de quelques ruisseaux. Puis on repart dans les bois avec une grosse montée qui sèche bien, très raide, mais heureusement assez courte. L'arrivée à Capanelle se fait quasiment dans la foulée. La journée n'était pas très longue, mais pas franchement enthousiasmante, avec surtout de la forêt et peu de jolies choses à voir.

 

Le refuge est bien situé, les dortoirs sont de 4 personnes donc pas trop de bruit, et pas de punaise. Pour les réservations et l'organisation, tous nos conseils sont à retrouver sur cette page.

Etape 11 : du refuge de Capanelle au refuge de Prati

  • 960 m de dénivelé positif, 635 m de négatif
  • 6h45 de marche à notre rythme (6h10 selon le guide de la FFR)

Nouvelle étape en forêt, encore pas très intéressante... On est plutôt démotivé, et du coup on se traîne ! Ce qui explique notre temps plutôt lent sur cette étape. On arrive tant bien que mal au col Di Verde, où un hébergement est possible et plus confortable qu'au refuge de Prati, car la route passe juste à côté donc meilleur ravitaillement.

 

La dernière montée avec 600 m de dénivelé est très dure (Souvenirs de La Réunion!!) et longue jusqu'au col d'Oru, qui offre une très belle vue panoramique par temps dégagé (nous il n'y avait que de la brume !). Il reste encore une quinzaine de minutes de plat pour atteindre le refuge de Prati, assez spartiate, mais bonne nourriture et les tentes sont bien à plat sur le terrain. Deux douches assez cocasses séparées par des planches de bois, avec des tuyaux à valve, amenant une eau glaciale ! Et un seul toilette également.

 

Variante : du refuge de Capanelle au col di Verde par le Monte Rinosu

 

Cette variante n'est pas possible en début de saison à cause des névés, et ne la faire que si le temps le permet car elle peut devenir très dangereuse par temps pluvieux. Cette variante donne accès à de superbes vues sur les lacs et les pozzines, mais s'il fait moche ou brumeux, on passe finalement à côté de ce bonheur...

 

Attention, cette variante est beaucoup plus longue, car beaucoup plus de dénivelé. Du coup, il paraît indispensable de s'arrêter au gîte du col di Verde, car le topo de la FFR note 8h pour y arriver via le Monte Rinosu.

Lever de soleil sur Prati
Lever de soleil sur Prati

Etape 12 : du refuge de Prati au refuge d'Osciolu

  • 820 m de dénivelé positif, 901 m de négatif
  • 5h15 de marche à notre rythme (5h45 selon le topo de la FFR)

Etape plus dégagée et plus jolie aujourd'hui ! On commence par la presque traditionnelle montée de début de journée, avec un peu d'escalade ce qui nous rappelle un peu le Nord. On atteint la Pointe Capella (2041 m), avant de redescendre en traverse assez longuement avec de petites montées par moment des faux plats en terrain découvert puis en forêt pour arriver au col de Laparo (1525 m).

 

C'est ensuite reparti pour une grosse montée dans les rochers mais abritée sous les arbres, pour contourner les deux montagnes environnantes (Pointe Mozza et Pointe Bianca) et faire l'ascension de la troisième. On arrive ainsi au sommet du Mont Furmicula (1981 m) pour ensuite redescendre à nouveau pendant une trentaine de minutes vers le refuge d'Usciolu.

 

Très belle étape avec une vue dégagée sur la côté Est de la Corse, et de l'autre côté sur la vallée ouest pendant l'ascension du Mont Furmicula.

 

Le refuge est par contre assez décevant : les tentes sont plutôt abimées, et montées les unes sur les autres sur un terrain très pierreux et penché... Le repas du soir consiste simplement en un plat chaud avec un peu de pâtes et de carottes. Les toilettes sèches sont flambantes neuves, ainsi que les douches, mais une sur deux ne marche pas, et les ballons d'eau chaude tous récents ne sont pas  encore en service !...Du coup, peut-être un des pires refuges du parcours, mais heureusement le gardien est sympa, et l'épicerie assez bien approvisionnée donc on peut prendre pas mal de choses pour se ravitailler. Et avec les travaux en cours, il est possible que ce soit beaucoup mieux dans les prochaines années.

Etape 13 : du refuge d'Osciolu au refuge de Cuscionu

  • 380 m de dénivelé positif, 640 m de négatif selon le topo de la FFR
  • 4h25 de marche selon le top de la FFR

Attention, le refuge de Cuscionu ne se réserve pas en ligne non plus car pas de refuge officiel. Il existe en fait des bergeries réparties à Basseta, Matalza et I Croci, dans lesquelles il faut réserver par téléphone avant le départ, et prévoir l'argent de la demi-pension à l'avance.

 

Le PNRC nous avait donné les numéros de téléphone, et nous avons donc réservé à I Croci, la seule bergerie qui nous a répondu !

 

Du coup, nous avons fait l'étape jusqu'à I Croci (alt. 1550 m), qui propose la demi-pension à 38 € par personne, et nous n'avons pas du tout regretté !

  • 482 m de dénivelé positif, 692 m de négatif
  • 4h30 de marche à notre rythme

Départ sur les crêtes avec un peu d'escalade vite fait, en alternant petites descentes et montées. Puis une fois la Punta Scadatta passée, on commence à descendre doucement mais régulièrement vers le col de l'Agnone (1570 m) en environ 2h. On arrive à ce point à la bifurcation où on peut suivre la voie officielle, soit prendre le tracé de l'ancien GR20 permettant de couper les bergeries de Basseta, Matalza et I Croci pour rejoindre directement le refuge d'Asinau, et ainsi de gagner une étape. Le tracé a été changé car c'est une voie très dangereuse par temps orageux, mais a priori plus jolie, et cela a permis aux bergeries de se développer.

 

L'ancien tracé est donc plus long, plus joli et permet de doubler par rapport au nouveau. Le nouveau tracé permet de couper les étapes (nous verrons qu'on peut rattraper plus tard), d'être sur une partie plus facile et plus sécurisante.

 

On prend de notre côté le nouveau chemin du fait de notre réservation, avec des paysages très cévenols, sans grande difficulté. Un raccourci permet à un moment de couper pour esquiver les bergeries de Basseta et arriver plus vite à celles de Matalza et gagner ainsi une petite demi-heure.

 

De Matalza, il reste 45 minutes de marche jusqu'à I Croci, en finissant par une petite montée.

 

La bergerie est très propre, les douches sont chaudes et le propriétaire, extrêmement sympathique, propose des produits locaux (charcuterie maison, fromage de la ferme d'à côté). Le repas du soir remporte sans problème la palme du meilleur dîner sur le GR20 : charcuteries corses, lasagnes de bœuf, fromage et confiture maison de clémentines, et fruits ! Le tout dans une ambiance très conviviale avec les petites chansons corses à la guitare après le dîner.

Raccourci pour arriver plus tôt !
Raccourci pour arriver plus tôt !

Etape 14 : du refuge de Cuscionu au refuge d'Asinau

  • 650 m de dénivelé positif, 545 m de négatif selon le topo de la FFR
  • 4h15 de marche selon le topo de la FFR

Les durées et dénivelés du topo correspondent plutôt à un départ des bergeries de Matalza.

 

De notre côté, étant allé un peu plus loin la veille, l'étape aurait duré environ 3h30 jusqu'au refuge d'Asinau.

 

De I Croci, ça monte sur la piste puis on passe dans les pierres pendant une heure jusqu'au col de Chiralba (1743 m). De là, la montée continue pendant une nouvelle heure jusqu'au col Stazzunara (2025 m) avec une très belle vue des deux côtés de la vallée. On aperçoit déjà le refuge d'Asinau, 500 mètres plus bas. La descente dure un peu moins d'une heure dans la caillasse, c'est rapide mais fatiguant !

Etape 15 : du refuge d'Asinau au refuge de Paliri

  • 429 m de dénivelé positif, 910 m de négatif selon le topo de la FFR
  • 7h de marche selon le topo de la FFR

Le sentier commence à découvert en légère descente puis plonge dans la forêt. On continue en alternant les petites montées et descentes pour arriver à la bifurcation des aiguilles de Bavella. La voie normale est moins accidentée et sort de la forêt pour contourner les aiguilles en environ 4h, tandis que la variante alpine va venir au plus près des montagnes et permet de gagner une heure environ.

 

Nous avons choisi cette variante de notre côté, et après une grosse montée bien raide, la vue est vraiment superbe. Un passage un peu technique et équipé de chaînes arrive par la suite, avant la grande descente bien fatigante et casse-gueule dans les éboulis vers le col de Bavella.

 

Le col est relié par la route et c'est un endroit très animé avec deux endroits où manger et dormir : l'Auberge du Col de Bavella, et le gîte d'étape des Aiguilles de Bavella. Le sentier traverse un peu la ville puis remonte dans la forêt, serpentine pendant 1h30 jusqu'au refuge de Paliri.

Vue sur Cula
Vue sur Cula

Etape 16 : du refuge de Paliri à Conca

  • 160 m de dénivelé positif, 963 m de négatif selon le topo de la FFR
  • 5h de marche selon le topo de la FFR

Le chemin va essentiellement descendre et va croiser le ruisseau de Punta Pinzuta à deux reprises. Une belle vasque à côté du sentier permet une baignade avec de l'eau assez stagnante et donc plus chaude que ce qu'on a rencontré jusqu'à présent. De là, une énième et dernière traverse nous fait cheminer jusqu'au col d'Usciolu (587 m). Une fois franchi, on peut apercevoir Conca la promise, et la descente s'accentue dans la forêt, jusqu'à tomber sur la route, qui descend encore un peu vers le panneau tant espéré de la fin du GR !

Variantes

Ces dernières étapes peuvent être scindées différemment pour permettre de gagner une étape. La première déjà évoquée est de passer par l'ancien tracé du GR20 à l'étape 13 pour gagner directement le refuge d'Asinau sans s'arrêter par Cusciolu.

 

La deuxième manière (celle que nous avons faite), est donc de prendre le nouveau tracé, de s'arrêter aux bergeries d'I Croci, et lors de la 14è étape, de continuer après le refuge d'Asinau vers les aiguilles de Bavella et de s'arrêter au col après avoir fait la voie alpine des aiguilles :

  • étape 14 : 1012 m de dénivelé positif, 1372 m de négatif, 7h35 de marche à notre rythme (7h50 selon le topo)
  • étape 15 : du col de Bavella (alt. 1218 m) à Conca : 610 m de dénivelé positif, 1554 m de négatif, 6h de marche à notre rythme (6h40 selon le topo)

Cette découpe permet d'équilibrer les étapes, même si la 14è devient du coup très physique, avec une dernière descente vers le col de Bavella qui achève !

 

L'avantage également de cette découpe est de dormir plus confortablement à I Corci et dans une auberge au col de Bavella, avec également des repas plus sympas que dans les refuges.

Avec notre itinéraire, voici le bilan de ces 15 jours de marche :

  • dénivelé total : 12433 m de positif
  • 12574 m de négatif
  • kilomètres parcourus : environ 180
  • durée moyenne d'une étape : 5h55

L'Avis du Bricovoyageur

Nous voici au bout de cet article ! J'ai essayé de donner le maximum de détails utiles sans être trop lourd, avec des précisions apprises directement sur le parcours que tu ne trouveras pas dans les topos ou sur d'autres sites internet. J'espère que tu auras récupéré plein de bonnes infos et que ça t'aura donné envie de te lancer ! N'hésite pas à poser tes questions en commentaires, je me ferai un plaisir d'y répondre du mieux possible :)



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Lâche ton com de Barate

Commentaires: 5
  • #5

    Manu (jeudi, 15 août 2024 13:55)

    Bonjour Desbois,
    Nous avons fait le GR en 2019, donc les choses ont pu changer entre temps... Nous sommes allés du Nord au Sud, puis avons passés quelques jours à Porto-Vecchio avant de reprendre l'avion du retour à Figari.
    Nous sommes arrivés à Conca vers 13h, avons déjeuner dans une auberge et avons dormi là-bas, avant de prendre une navette pour PV le lendemain matin tôt (vers 8h). Effectivement, après une petite recherche sur Internet, je vois que le service de navettes est suspendu...
    Je pense que le taxi sera le moyen le plus simple de faire la liaison, même si le budget ne sera pas le même...
    Bien à toi,
    Manu

  • #4

    Desbois (jeudi, 15 août 2024 08:52)

    Bonjour
    En arrivant a Conca comment tu rejoins par exemple porto vecchio ?
    Il n'y a plus de navettes au niveau d'une auberge.. vous avez fait comment ?
    Le hic c'est de trouver l'organisation du retour au gr 20.
    Sachant qu'on commence a Vizzavona la train arrive directement la donc parfait mais de Conca ?
    Merci de votre avis et aide
    Karine

  • #3

    Ruud de Bricovoyage (dimanche, 26 février 2023 20:32)

    Bonjour Véro.ique

    Alors notre Article GR20 l'organisation (lien ci dessous ) devrait répondre à cette question. Sachez toutefois qu'il y a toujours des solutions lorsque vous arriverez à la fin du trek, mais il vous faudra sans doute garer votre voiture pour les 15 jours de randonnée.

    https://www.bricovoyage.com/into-the-wild/gr20-en-corse-l-organisation/

  • #2

    Vero.ique (vendredi, 24 février 2023 13:08)

    Bonjour j'aimerais faire le sud du Gr 20. Merci pour les infos.
    Je voudrais partir avec mo. Fils de 16 ans. J'ai une question, nous qui venons de la Belgique la voiture on la gare dans quelle village et comment fait on pour la récupérer vu que ce n'est pas un trek aller retour? Y a t il une navette ou bus qui vous ramène à votre voiture ? Merci de votre retour

  • #1

    Prosper 59 (lundi, 17 octobre 2022 19:04)

    Bonjour, j'envisage de faire une partie du GR20 avec quelques amis pour officialiser le passage de la cinquantaine. J'ai découvert votre blog , je vais m'y attarder prochainement.
    Merci pour les conseils et photos.

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